Senegal, faut-il vraiment s'inquiéter?
27 de enero, en Dakar. Foto de Julien Tack (AFP)
Para consultar la cobertura del tema de JM Calatayud en castellano, pinche aquí, y también para leer el artículo sobre la situación general ¿Qué pasa en Senegal? publicado el 31 de enero.
Une chose qui restera toujours remarquable pour moi est la capacité des sénégalais à ne pas s'alarmer, à rester optimiste même quand tout va mal, à croire que le Senegal est protégé par les dieux... En cette veille d'élections présidentielles aussi, cette règle s'applique malgré tous les signaux qui pointent vers une dérive de laquelle tout le pays peinera à se relever: une guerre civile ou du moins quelque chose qui y ressemblera.Ce vendredi 27 Janvier, le Conseil Constitutionnel a, après plusieurs mois, rendu son délibéré quant à la liste des candidats aptes à battre campagne pour être le prochain président du Sénégal et le scénario que beaucoup avaient craints s'est concrétisé: la candidature de Wade pour un troisième mandat a été acceptée.
Cette candidature même qui pendant plus de six mois a été le centre de tous les débats politiques, arguant de sa validité ou pas. A bientôt 86 ans officiellement, 92 ans selon ses détracteurs, la candidature de Wade a doublement inquiétée d'abord par son apparente violation de la constitution qui a été rédigée et adoptée une année après son accession au pouvoir, en 2001 et qui limite les mandats présidentiels au nombre de deux. Ensuite par son âge avancé qui fait dire à certains qu'il n'a plus ni les capacités physiques ni intellectuelles pour diriger ce pays. Après donc des mois d'empoignades, de confrontations entre constitutionnalistes, de relectures de la constitution, le Conseil Constitutionnel a tranché et validé cette candidature controversée. Effet immédiat de cette décision, plusieurs villes du Sénégal se sont embrasées dans la demi-heure qui a suivie, particulièrement à Dakar où l'opposition et la société civile avaient manifestées toute la journée contre l'éventualité de cette validation. Dans la nuit du vendredi au samedi donc, jusqu'au milieu de la nuit, les médias ont fait état de plusieurs bâtiments publics saccagés et incendiés, d'avenues et de routes nationales bloquées pendant plusieurs heures à Dakar et à l'intérieur du pays, d'arrestations et de la mort d'un policier à Dakar.
Hier samedi, le calme était cependant revenu dans plusieurs de ces localités pendant que l'opposition et la société civile regroupées au sein du M23 (Mouvement du 23 Juin 2011 qui symbolise la date où le Sénégal connut ses plus grandes émeutes causées par une loi proposée par Wade que l'assemblée nationale voulait voter et qui aurait permis au prochain président d'être élu avec 25% des voix seulement) pour décider d'un plan d'action... Dans quelques quartiers de la ville aussi les populations sont à nouveau sorties et il y a eu des barrages de pneus brûlés ça et là. La police a aussi procédé à plusieurs arrestations dans les rangs de l'opposition et de la société civile avec notamment celle de Alioune Tine, président de la Raddho, l'une des plus grandes organisations de défense des droits de l'homme. Dans la journée d'hier, la presse faisait état de la police criminelle qui avait encerclé le siège de Y En A Marre, mouvement civil composé de rappeurs et de journalistes qui est très actif pour faire invalider la candidature de Wade. Plusieurs autres rappeurs furent aussi attaqués et bastonnés par des inconnus...
Aujourd'hui donc, il y a une certaine peur qui prévaut dans les villes du Sénégal et les rumeurs les plus folles circulent allant du recrutement de mercenaires par le camp présidentiel à l'opposition qui cherche à paralyser l'ensemble du pays par des grèves, des manifestations. Des sms circulaient déjà depuis une semaine demandant aux populations de faire des provisions et de rester chez eux parce que la situation allait dégénérer, ils sont toujours à l'ordre du jour, même sur les réseaux sociaux... Dans la réalité, une partie de la population a repris ses activités dès hier comme si rien ne s'était passé et la plupart des médias (la télévision nationale et la radio particulièrement) n'a pas fait mention de ces troubles pendant que d'autres radios comme la RFM ( la radio de Youssou Ndour dont la candidature a été invalidée) parlent de coup d'état institutionnel et appellent les populations à la manifestation.
Plusieurs recours ont donc été déposés depuis hier au niveau du Conseil Constitutionnel pour la révision des candidatures ayant été invalidées mais aussi pour contester celle de Wade dont le camp veut faire annuler la validation des candidatures de Idrissa Seck, Macky Sall et Cheikh Tidiane Gadio, tous d'anciens ministres de Wade qui aujourd'hui s'opposent à lui et peuvent éventuellement lui nuire. A la prochaine décision du Conseil, qui sera définitive, sauront nous alors qui va faire campagne et qui ne le fera pas mais aussi si le Senegal va verser dans la violence.
Pour suivre l'actualité des élections sénégalaises sur Twitter visiter #sunu2012
Comentarios
Tu suscripción se está usando en otro dispositivo
¿Quieres añadir otro usuario a tu suscripción?
Si continúas leyendo en este dispositivo, no se podrá leer en el otro.
FlechaTu suscripción se está usando en otro dispositivo y solo puedes acceder a EL PAÍS desde un dispositivo a la vez.
Si quieres compartir tu cuenta, cambia tu suscripción a la modalidad Premium, así podrás añadir otro usuario. Cada uno accederá con su propia cuenta de email, lo que os permitirá personalizar vuestra experiencia en EL PAÍS.
En el caso de no saber quién está usando tu cuenta, te recomendamos cambiar tu contraseña aquí.
Si decides continuar compartiendo tu cuenta, este mensaje se mostrará en tu dispositivo y en el de la otra persona que está usando tu cuenta de forma indefinida, afectando a tu experiencia de lectura. Puedes consultar aquí los términos y condiciones de la suscripción digital.