Senegal: la esperanza tiene un nuevo nombre, Macky Sall

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La clameur est montée petit à petit dans Dakar dès la proclamation des premiers résultats aux alentours de 19hrs. D'abord des coups de klaxons par ci, des cris de joie par là et au fur et à mesure que d'autres résultats tombaient au fil de la soirée, les gens sont sortis par petits groupes dans les rues avant que ce ne soit la ruée vers le siège de l'APR ( Alliance Pour la République) et la Place de l'Obélisque. A 21hrs 30 en effet, Abdoulaye Wade venait d'appeler son rival, Macky Sall pour le féliciter pour sa victoire (basée pour le moment sur les tendances seulement) au second tour de l'élection présidentielle du 25 Mars.

Cela faisait longtemps que le Sénégal n'avait connu pareille liesse. Beaucoup diront hier soir que la dernière fois qu'ils ont assisté à une telle explosion de joie remonte à 2002, lors de la participation de l'équipe de football à la Coupe du Monde. Une joie qui s'explique d'abord par la victoire de Macky Sall mais surtout parce que Wade a joint ce dernier au téléphone pour le féliciter, apaisant ainsi les craintes de troubles que beaucoup prévoyaient. En effet, les élections de cette année furent l'une des plus violentes et des plus sanglantes au Sénégal avec son bilan macabre d'une dizaine de morts. Pour rappel, dès l'annonce de la candidature de Wade par le Conseil Constitutionnel le 27 Janvier, il y eut toute une série de manifestations fortements réprimées par la police contre ce troisième mandat que la constitution qu'il avait lui-même changée ne lui permettait pas. Durant la période officielle de la campagne aussi, des confrontations entre la police et une partie de l'opposition ainsi que des émeutes nationales finirent d'installer un climat qui a fait craindre le pire au Sénégal: une crise à l'ivoirienne.

Aujourd'hui donc, malgré le fait que les résultats sont encore non-officiels, on peut dire que le Sénégal a échappé aux mauvais présages et maintient vivante la flamme de la démocratie qu'il a jusqu'ici porté et qui a toujours fait sa réputation. Macky Sall, même s'il n'est connu des sénégalais que depuis peu, cristallise dorénavant tous les espoirs et aura la lourde tâche de reconcilier le peuple aux valeurs de l'etat. Après douze ans de règne de Wade ( dont Sall est aussi à moitié tributaire puisqu'ayant été plusieurs fois ministre dans des gouvernements de Wade, premier ministre et numèro 2 du PDS jusqu'en 2007) les priorités de Macky Sall seront sans nul doute de répondre à la forte demande sociale en matière de cherté des denrées de base mais aussi à l'emploi des jeunes, l'éducation et la formation, l'agriculture mais son plus grand projet sera sûrement de remettre sur pied et renforcer les institutions de l'etat qui sont aujourd'hui minées par la corruption et le clientélisme, fautes que Abdoulaye Wade a payé par une défaite qu'il n'a pas vu venir. Sur ce point, Macky Sall avait dores et déjà rassuré les sénégalais en s'engageant à l'orée du deuxiéme tour à changer la constitution pour ramener le mandat présidentiel de sept à cinq ans, renouvelable une fois et assurant qu'il s'appliquerait lui même ces dispositions.

En attendant de revenir beaucoup plus longuement sur tout cela, la transition se prépare déjà au Sénégal où comme en 2000, au moment de l'accession de Wade au pouvoir, on sent un nouveau vent souffler et l'espoir que cette fois ci, le vrai changement qui va mettre le pays sur les rails a été entamé.

Senegal: la esperanza tiene un nuevo nombre, Macky Sall

Un clamor popular fue aumentando poco a poco en Dakar a medida que se anunciaban los primeros resultados de las elecciones, alrededor de las 19:00h. Primero se escucharon pitidos de coches por todas partes. Después, gritos de alegría. Y mientras avanzaba la tarde y se conocía el resto de los resultados, pequeños grupos de personas salieron a la calle y se dirigieron a la sede del APR (Alianza por la República) y a la plaza del Obelisco. A las 21:30, Abdoulaye Wade ha llamado a su contrincante, Macky Sall, para felicitarle por su victoria (basada solo y por el momento en los últimos sondeos a pie de urna) en la segunda vuelta de las elecciones presidenciales del 25 de marzo.

Hacía ya mucho tiempo que en Senegal no se vivía un entusiasmo parecido. La última vez que se pudo ver tal explosión de alegría en la calle fue en 2002, cuando su equipo de fútbol participó en la Copa del Mundo. Esta alegría se debe en parte a la victoria de Macky Sall pero sobre todo a que Wade le llamó por teléfono para felicitarle calmando así los temores de algunos disturbios que hubieran podido producirse, tal y como algunos preveían. Las elecciones de este año han sido de hecho unas de las más violentas y sangrientas de Senegal con un balance macabro de diez muertos. Desde que el 27 de enero se anunció la candidatura de Wade al Consejo Constitucional, se han celebrado un gran número de manifestaciones, violentamente reprimidas por la policía, contra un tercer mandato que la Constitución no permite a pesar de que él mismo la había cambiado. También durante la campaña electoral se han producido enfrentamientos entre la policía y una parte de la oposición así como revueltas en todo el país que han creado un clima de tensión en el que se temía lo peor para Senegal: una crisis al estilo de Costa de Marfil.

Así que hoy, y a pesar de que los resultados aún no son oficiales, Senegal ha conseguido escapar de los malos augurios manteniendo viva la llama de una democracia que le ha traído hasta aquí y de la que siempre se ha sentido orgulloso. Aunque los senegaleses le conocen desde hace poco tiempo, Macky Sall representa a partir de ahora sus esperanzas y tendrá la difícil tarea de reconciliar al pueblo senegalés con los valores del estado. Tras doce años de reinado de Wade (en el que Sall ha sido también protagonista ocupando el cargo de ministro en numerosas ocasiones en los gobiernos de Wade, primer ministro y número dos del PDS hasta 2007), las prioridades de Macky Sall serán sin duda dar respuesta a la gran demanda social que protesta de la carestía de los alimentos, el empleo de los jóvenes, la educación, la formación y la agricultura. Pero seguramente su gran proyecto será levantar y reforzar las instituciones del estado en la actualidad desgastadas por culpa de la corrupción y el clientelismo. Sobre este aspecto y a punto de celebrarse la segunda vuelta, Macky Sall ha afirmado que su compromiso es cambiar la Constitución para reducir el mandato presidencial de siete a cinco años, renovable por un solo mandato más, asegurando que él mismo se aplicará esta disposición.

Mientras esperamos discutir mucho y largamente sobre este asunto, la transición se está preparando en Senegal donde, tal como sucedió en el año 2000 cuando Wade tomó posesión de su cargo, ya se respira un nuevo aire y existe la esperanza de que esta vez un auténtico cambio va a producirse en el país.