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Gastronotas de Capel
Por José Carlos Capel

¿Bloguera francesa condenada por criticar un restaurante?

A través de twitter me entero de que una bloguera francesa, Caroline Doudet, ha sido condenada por un tribunal de Burdeos a pagar 1.500 euros más las costas del juicio. El motivo no ha sido otro que la demanda interpuesta por el restaurante Il Giardino, situado en la localidad de Cap Ferret, en la costa suroeste de Francia, a consecuencia de una crítica realizada en el blog leschroniquesculturelles.com donde Doudet aborda temas de moda, belleza, libros, fotografía y cultura en general. De todo menos asuntos gastronómicos.

Sin mucho esfuerzo he localizado el texto que ha motivado la querella, ya retirado, que figura al final de esta entrada.Después de leerlo confieso que, sinceramente, no entiendo de qué va. Como solo conozco la condena pero no la sentencia, ignoro los argumentos jurídicos del juez. Al parecer Il Giardino demandó a Doudet porque su artículo, publicado en agosto de 2013, había contribuido a una caída apreciable de su clientela. Y como prueba se refería a los comentarios de algunos asiduos que tras la lectura se habían preguntado si merecía la pena volver.

Por supuesto, ni me creo las razones de Il Giardino ni tampoco entiendo la sentencia.

Doudet no censura los platos de esta pizzería, incluso los pone bien. Tan solo menciona una pizza de bordes secos, reconoce que el “entrecote” estaba ok, y que las bolas de helado eran buenas. Por el contrario, eso sí, arremete contra el servicio de sala con un tono irónico y despectivo a consecuencia del maltrato recibido al llegar y el desmadre que vivió después. En definitiva, Doudet relata su mala experiencia con un servicio pésimo que tuvo que pagar.Aunque sin duda está en su derecho, Doudet debería haberse expresado en otros términos. Tal vez haya sido su actitud displicente e irrespetuosa lo que ha provocado la condena del juez.
Doudet califica de harpía a una camarera, llama diva y desdeñosa a la propietaria, y asegura que una de las camareras no podría trabajar en Londres donde parte de los ingresos provienen de las propinas. El tono de su texto resulta más arrogante todavía cuando afirma: “no me gusta que nadie me abronque y menos el servicio, sobre todo si yo soy la cliente”. Manifestaciones que parecen tener mucho de venganza personal pero que, pese a todo, no constituyen, injurias de gravedad.
Doudet ha asegurado a los medios franceses que aquel post tuvo tan solo 500 visitas. Da lo mismo, como si hubiera tenido 50.000, lo que está en juego es la libertad de expresión. Como afirma la propia Doudet, si los blogueros carecen de libertad para hacer críticas negativas, las positivas tampoco tienen ningún sentido.
Como es lógico, la sentencia ha generado un debate en las redes sociales francesas en apoyo de Doudet que ha conseguido dar a su blog una popularidad de la que antes carecía. Por el contrario, los comentarios negativos contra el restaurante se prodigan ahora en numerosos buscadores, empezando por Trip Advisor y es muy probable que la denuncia interpuesta por Il Giardino le esté causando más daño que la dudosa generada por el propio post. O quizá no y también haya dado al restaurante una nueva popularidad.

En Europa y gran parte del mundo, los restaurantes no los sentencian los críticos sino la clientela que los visita que es la que decide volver o no. Il Giardino debería arreglar sus propios problemas y no aprovechar comentarios como los de esta bloguera para justificar su desorganización interior.

Doudet tendrá que cuidar los términos de sus críticas futuras y, por supuesto, recurrir una sentencia a todas luces injusta. Por su parte los tribunales de Francia deberían desestimar la condena en defensa de la libertad de expresión. Sígueme en Twitter en@JCCapel

Artículo de Caroline Doudet agosto 2013

Le Cap-Ferret est peut-être le Paradis, mais force est de constater qu’il y est un lieu, autrefois charmant, qui n’évoque plus guère ni le jardin d’Eden ni celui d’Épicure : le petit restaurantIl Giardino, spécialisé dans les pizza (mais pas que !) comme son nom italianisant le laisse présumer, et où nous avions l’habitude de nous rendre une ou deux fois par an. Cette année, ne dérogeant pas à cette tradition désormais ancrée dans le déroulement de nos vacances, nous y allâmes dîner.

Comme le titre de cet article le laisse présager, nous fûmes déçus. Pour plus de commodités, je vais laisser là le passé simple pour vous narrer cette aventure qui ne manque pas de piquant, mais qui par contre laisse désirer côté apéro et amabilité.

Lorsque nous sommes arrivés, un premier serveur nous a demandé, logiquement, si nous désirions manger en terrasse ou à l’extérieur, et comme il y avait pas mal de vent, nous avons opté pour l’intérieur, et sommes donc allés nous installer à une table. Immédiatement, une harpie en gilet fluo nous saute sur le paletot pour nous houspiller de nous installer sans autorisation (alors que, et d’une, nous en avions une, d’autorisation, et de deux… j’aime pas trop me faire engueuler par les serveurs, en général — par personne, du reste, mais encore moins lorsque je suis le client). Bref, ça ne commence pas très bien, mais le malentendu levé, elle nous file les menus. Et la, première erreur fatale dont découlera tout le reste : elle ne nous demande pas, comme c’est la coutume, si nous désirons un apéritif. Or, un apéritif, nous en désirions un (comme très peu de clients manifestement, mais enfin, c’est bien notre droit tout de même). Arrive une deuxième serveuse, qui prend notre commande, mais ne nous demande toujours pas si nous désirions l’apéritif (logique : sa collègue était supposée l’avoir fait), que nous sommes donc obligés de réclamer (nous y tenions).

Dix minutes passent, et toujours pas l’ombre ni de notre apéritif, ni de notre bouteille de vin d’ailleurs. Alors qu’immédiatement après avoir pris notre commande, la deuxième serveuse aurait dû nous le préparer et nous le servir : le principe de l’apéritif, c’est de permettre d’attendre sagement son plat. Enfin, il me semble. Donc je hèle un troisième serveur (nous reviendrons plus bas à cette question épineuse de l’enchaînement des serveurs) et lui dis (aimablement !) que ça serait bien de nous servir l’apéro, parce que sinon, nos plats vont arriver avant lui. Et bingo, alors que serveur n°3 nous apporte (enfin ! Nous commencions à nous dessécher) nos tant désirés apéritifs (sans cacahuètes. Fut une époque lointaine, dans ce restaurant, on nous donnait des cacahuètes avec l’apéritif. Ailleurs, on nous donne même des vraies tapas pour pas plus cher.Ta Panta Rei),nos plats arrivent avec serveuse n°1. Plats que nous renvoyons parce que zut, du coup nous n’en sommes qu’à l’apéro (par leur faute) et que le pastis accompagne mal l’entrecôte-frites. La serveuse bougonne.

Et ça continue. Alors que nous buvions, arrive la patronne, peu aimable malgré ce qu’elle voudra bien affirmer (à côté, les serveurs du café Marly méritent la palme d’or de la courtoisie), vient nous dire de nous signaler quand nous voudrons nos plats, parce qu’ils viennent déjà de jeter une entrecôte et que si ça doit durer 1/2 heure notre histoire, ça serait bien de le dire. Nous essayons donc de lui expliquer notre souci, et de lui faire remarquer ce qui, pour nous et depuis de nombreuses années, est la source du problème dans nombre de restaurants : que les serveurs n’ont plus de tables attitrées et qu’ils vadrouillent au gré du vent, ce qui fait qu’il n’y a plus aucun ordre et que règne la désorganisation la plus totale. Mais là, elle a une excuse (et là, je vous jure que je n’invente rien) : elle ne peut pas faire bosser ses serveurs plus de 44h et il faut qu’elle leur donne des jours de repos, alors comprenez mes braves gens, ça lui ferait trop de personnel à payer.

Stop ! Quoi ? Elle n’a pas le droit de faire bosser ses employés 24/24 7/7 ? Mais franchement, où va le monde !

Bref. On nous apporte notre vin (froid !) et nos plats, réclamés deux fois. L’entrecôte était nouvelle, ok, ce qui n’était pas le cas des pizza, sèche sur les bords. Bon. Nous prenons, quand même, un dessert (ce que n’ont pas fait les gens de la table d’à côté, partis en jurant qu’ils ne reviendraient pas). Bon, ok, les boules de glace étaient grosses. Mais bon.

Ma maman va payer, et essaie de revenir sur l’incident, et se fait envoyer paître par une patronne toujours aussi mal embouchée et dédaigneuse. Et elle a payé les apéros, source du conflit, alors qu’il est d’usage, dans la restauration, de les offrir aux clients lorsqu’il y a un souci (vu la marge qu’il se font dessus, ils peuvent se le permettre).

Conclusion ? Un restaurant où nous n’irons plus parce que la patronne se prend pour une diva (alors que, sérieusement, elle n’est pas la propriétaire deChez Hortense,non plus), l’une des serveuses serait bien inspirée de ne jamais bosser à Londres parce qu’elle ne risque pas de pouvoir vivre de ses pourboires, et on se fout du client et le sens du commerce est plus qu’approximatif. Je vous engage à le noter dans votre liste noire si vous passez dans le coin !

(tout ça pour deux apéritifs… à quoi tiennent les guerres)

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